0
Profile Picture

Morphologie de l’arabe classique

6 years ago
L’arabe classique pré-coranique tire ses origines du centre et du nord de la Péninsule arabe et se distingue de l’arabe yéménite.
La plus vieille inscription retrouvée en arabe classique pré-coranique date de 328 de l’ère courante, connue comme « inscription de Namarah » en alphabet nabatéen, découverte en Syrie méridionale en avril 1901 par deux archéologues français René Dussaud et Frédéric Macler.
L’arabe classique commme on l’a vu plus haut est une langue sémitique comme l’hébreu, l’araméen ou l’akkadien. La particularité de ces langues sont les racines de mots qui sont généralement à base de trois consonnes.
Exemples :
ktb : écrire kataba, il écrivit yaktubu, il écrit kitāb, livre maktaba, bibliothèque maktoub, ce qui est : ʼi-kta-ta-ba (اكتتب) : « copier » kitaab (كتاب) : « livre » ; kaatib (ﻛﺎتب) : « écrivain » ; ma-ktaba-h (مكتبة) : « bibliothèque » ; mi-ktaab (مكتاب) : « machine à écrire » ; kutub (كتب) : « (des) livres ». Ajouté au caractère flexionnel de la langue, il n’est pas facile de reconnaître rapidement un radical sans bien connaître la grammaire. Les recherches dans le dictionnaire ne sont donc pas facilitées.
L’arabe possède deux types de phrases : la phrase nominale et la phrase verbale. Dans le premier cas elle se compose d’un sujet (mubtada) et d’un attribut (khabar, « information »). Elle exprime une constatation ou une définition et le verbe est sous-entendu. L’attribut s’accorde en genre et en nombre si le sujet est au singulier,
An-naasu kathiiruuna : « les gens sont nombreux ».
En revanche l’attribut prend la marque du féminin singulier s’il s’agit d’un pluriel d’animaux ou de choses inanimées
الكتب كثيرة = Al-kutubu kathiira : les livres sont nombreux.
VERBES
l’accompli ou maahii : se traduit souvent en français par un passé composé ou un passé simple ; l’inaccompli ou muDhari`’ (il peut être marfuu`, manSuub et majzuum) : outre le présent et le futur, on peut le rendre aussi par l’imparfait, surtout lorsqu’il est précédé de kaana et par le plus-que-parfait lorsque kaana est à l’inaccompli. Ainsi, contrairement aux langues indo-européennes, qui privilégient la situation sur la flèche du temps, les langues sémitiques privilégient l’état accompli ou non.